Le brouhaha prend le volant de la pinasse .

Jeudi  17 janvier, il est 6h moins le quart lorsque la pinasse décolle d’Abobo doumé(yopougon) pour assurer sa ligne habituelle( abobo –doumé- plateau-Treichville).

Dès le départ, l’inquiétude peu se lire sur les visages de certains passagers qui se posent certainement la même : le pilote arrivera-t-il à nous conduire à destination ? Tandis que d’autres ne penses qu’à rattraper  leur sommeil la tête baissée.

Le silence s’installe dans la barque, seul le moteur se fait entendre.

Après quelques minutes de traversée sans une réelle vue sur l’eau, la pinasse diminue son  élan et soudain une voix jailli de nulle part « ehh chauffeur on est au port hein il faut dévier» c’était la voix de l’un des acconiers perché comme de coutume sur la pinasse. Et le conducteur de répliquer :

« Oui je viens de m’en rendre compte même »

Le cri soudain de l’acconier venait ainsi de chasser ce chant de silence jusque là dirigé par le moteur de la pinasse.

La panique monte d’un cran.

Mais très peu  de temps après, cela devient un sujet comique et tous en rient.

Et le conducteur de reprendre son chemin pour conduire ses passagers à bon port cette fois-ci sous la vigilance sereine de tous les passagers.

Que s’est-il réellement passé ?

En effet très tôt ce matin, il était pratiquement impossible de voir sur l’eau. En lieu et place du pont FELIX HOUPHOUET BOIGNY (repère incontesté des conducteurs de la pinasse), on ne pouvait voir qu’un gros et vaste  nuage blanc ou encore un brouhaha qui couvrait toute l’eau.

Le conducteur de la pinasse ne voyant plus la voie bitumée imaginaire habituelle, encore moins son repère, se retrouve donc avec ses passagers au port autonome d’Abidjan, coté grand moulin. Alors qu’il devait normalement accoster sous le pont FHB pour descendre les passagers du plateau avant de continuer à Treichville pour ensuite retourner à abobo-doumé.

C’est donc en essayant de bien prendre son élan certainement qu’il s’est retrouvé làba puisqu’il était aveuglé par le brouhaha du matin.

Au vue de ceci, il ne peut de poser qu’une seule : était-ce un nouveau conducteur ?

Parce qu’il est évident qu’un ancien conducteur ne pouvait pas se tromper jusqu’à faire chemin opposé.

Bon enfin cela reste à vérifier de toutes les façons.

nb: credit photo